Mme Agnès Buzyn, la ministre de la Santé invitée dimanche 22 octobre 2017 au Grand Jury de RTL, s’est dite défavorable à l’application, en France, des mêmes méthodes pour abréger la fin de vie (injection létale : euthanasie) qu’en Belgique.
Elle se pose la question des indications d’une telle solution terminale en particulier en cas de dépression profonde :
« Tel que c’est appliqué en Belgique, ça pose vraiment la question du curseur. À partir de quand on décide effectivement qu’une personne est suffisamment malade pour décider qu’on abrège sa vie à un moment X ? Et je trouve que c’est très difficile. C’est quoi une souffrance très profonde ? Est-ce que des gens qui font des dépressions graves et 10 tentatives de suicide, il faut abréger cette souffrance atroce d’une dépression grave ? »
Et se positionne clairement pour une application réelle de la loi Claeys-Lepnetti et pour une évaluation de celle-ci:
« Moi je me pose la question du curseur. Je préférerais qu’on travaille sur la base de la loi Claeys-Leonetti avant de re-légiférer sur un sujet éminemment compliqué. »